Entretien sur la lecture rapide, formation historique d’ALM, entre Pierre Belle, dirigeant d’ALM et Marine Pansu, formatrice du réseau ALM.
Marine - La lecture rapide est la plus ancienne de vos activités de formation. ALM lui doit même une partie de son nom, je crois ?
Pierre – Oui, en effet, la lecture rapide est notre action de formation historique. C’était en 1998. ALM n’existait pas encore. Quand le centre de formation a été créé, elle lui a naturellement donné une partie du nom… Le L.
Mais alors, que signifie ALM ?
Ce nom est largement dépassé aujourd’hui, car le champ de nos compétences pédagogiques s’est largement développé et amplifié. Il a évolué avec les années. Dans ALM, le A. signifie Atelier, le L. Lecture et le M. Mémoire. Au début de notre activité la lecture, la mémorisation et les techniques d’apprentissage étaient le cœur de nos interventions.
La lecture rapide, le L de ALM, reste encore aujourd'hui une formation au coeur de l'activité de formation. Comment l'expliquez-vous ?
Si vous permettez, je ferai deux réponses à votre question.
La première, c’est qu’il s’agit d’une formation holiste. Elle donne à réfléchir sur la globalité de l’activité. Pendant le stage, il est question de lecture bien sur mais aussi de stratégie, d’organisation, d’apprentissage, de mémorisation et de gestion du temps… Ce stage offre des outils méthodologiques a très longue influence.
La seconde, c’est que les doctorants lisent. Certains lisent énormément. Dans les trois années de la thèse, ils liront entre quelques milliers et plusieurs dizaines de milliers de pages de tous types (articles, livres, documentations…), en français et aussi beaucoup, voire exclusivement en anglais. Dans un tel contexte il est essentiel de maîtriser les outils de l’acquisition de l’information. A certains moments, les doctorants passent de 15 à 50% de leur temps en lecture. Il doivent donc devenir experts. La lecture rapide, mais on parle aussi et surtout de lecture efficace, donne les clefs de cette expertise.
C’est-à-dire ?
La lecture est une activité complexe. Elle s’inscrit dans le temps. Elle impose au lecteur de se poser de bonnes questions. C’est qu’il s’agit d’être un professionnel de la chose !
Il est important de peser, en amont de la lecture :
. les objectifs (finalité, type et niveau d’information recherchés),
. la hiérarchisation (organisation et importance des informations),
. la mémorisation (la gestion dans le temps des données acquises)… Je vous ai dit que l’autre activité que nous avions au début d’ALM était la mémorisation.
Combien de temps dure une formation à la lecture rapide ?
Un stage dure en général trois jours. Le stage est intense et déroutant. Les stagiaires sont souvent surpris de la progression.
Comment évalue-t-on la progression des compétences de lecture ?
Rien de plus facile ! Nous avons des séries d’exercices calibrés qui se déroulent tout au long de la formation. Une sorte de contrôle continue (sans note à la fin). L’expérience montre que la progression de la vitesse de lecture est en moyenne supérieure à 75 %. Imaginez ! Ce qui surprend le plus les stagiaires, c’est que l’accélération de la vitesse entraine, comme mécaniquement, l’amélioration de la compréhension.
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