Expérimenter, accumuler les connaissances, jongler avec les différents savoirs transversaux tels que la prise de parole en public, l’enseignement ou comment animer une réunion, gérer ses émotions, son mal du pays, ses doutes : tout un programme attend les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche avec cette rentrée.
C’est pourquoi, chez ALM-formation, nous disons :
Thank goodness for writers! (Merci les écrivains !)
Eh oui, nous le savons, les auteurs sont une source permanente d’inspiration.
Pour vous accompagner cette année, nous vous proposons une synthèse de nos lectures de l’été.
Inspirations pour la vulgarisation scientifique
Alors si la vulgarisation scientifique pouvait paraître opaque, quelques heures passées avec Stephen Hawking feraient le plus grand bien.
« Before 1970, my research on general relativity had concentrated mainly on the question of whether or not there had been a big bang relativity. However, one evening in November that year, shortly after the birth of my daughter, Lucy, I started to think about black holes as I was getting into bed. My disability makes this rather a slow process, so I had plenty of time. At that date there was no precise definition of which points in space-time lay inside a black hole and which lay outside. I had already discussed with Roger Penrose the idea of defining a black hole as a set of events from which it was not possible to escape to a large distance, which is now the generally accepted definition. It means that the boundary of the black hole, the event horizon, is formed by the light rays that just fail to escape from the black hole, hovering forever just on the edge (Fig.7.1). It is a bit like running away from the police and just managing to keep one step ahead but not being able to get clear away!”
A brief history of time, Stephen Hawking, Bantam Books, P101.
« Avant 1970, ma recherche en Relativité Générale avait été principalement centrée sur la question de savoir s’il y avait eu ou non une singularité de type Big Bang. Cependant, un soir de novembre de cette année-là, peu après la naissance de ma fille Lucy, je me mis à penser aux trous noirs en allant me coucher. Mon invalidité rend cette opération très longue, aussi avais-je le temps de réfléchir. À cette époque-là, il n’y avait pas de définition précise pour désigner quels points de l’espace-temps sont à l’intérieur d’un trou noir et lesquels sont à l’extérieur. J’avais déjà évoqué avec Roger Penrose l’idée de définir un trou noir comme l’ensemble des événements auxquels il n’était pas possible d’échapper à grande distance, ce qui est maintenant la définition généralement admise. Cela signifie que la frontière d’un trou noir – son horizon -sera formée par les trajectoires dans l’espace-temps des rayons de lumière qui n’arriveront plus à en sortir, hésitant à tout jamais au bord (fig. 7.1). C’est un peu comme s’ils tentaient d’échapper à la police, décidaient de faire un pas en avant mais sans être vraiment capables de disparaître ! »
Une brève histoire du temps, Stephen W. Hawking, traduction Isabelle Naddeo-Souriau, Flammarion.
Le savoir, l’humour, et l’emploi d’une figure de style sous forme d’analogie.
Que demander de mieux ?
Inspirations pour la gestion de temps
Mais peut-être le besoin le plus pressant est-il d’organiser sa charge de travail, et donc l’organisation de son temps et de ses priorités.
Nombreux sont les ouvrages sur ce sujet et sur le « comment ». Il peut être intéressant de se pencher également sur le « quand ».
Laura Wanderkam étudie cette question dans What the most successful people do before breakfast. La solution réside-t-elle dans un début de journée à cinq heures du matin ?
« Successful people have priorities they want to tackle, or things they like to do in their lives, and early mornings are the time when they have the most control of their schedule.”
(Les personnes qui réussissent ont des priorités auxquelles elles veulent s'attaquer, ou des choses qu'elles aiment faire dans leur vie, et c'est tôt le matin qu'elles ont le plus de contrôle sur leur emploi du temps.)
What the most successful people do before breakfast, Laura Wanderkam, Portfolio Penguin, p6.
Qu’en pensez-vous ?
Inspirations pour l’éthique
Si vous faites partie des lèves- tôt, peut-être vos heures matinales sont-elles dédiées à la réflexion, et pourquoi pas, à une réflexion éthique ?
Alors Ruwen Ogien dans L’influence de l’odeur des croissants chauds sur la bonté humaine vous proposera différents scénarios, en passant du « tramway qui tue » à « j’aurais préféré ne pas naître », et exposera les divers points de vue et raisonnements possibles.
Remue-méninges garantis et un début de journée détonnant !
L’influence de l’odeur des croissants chauds sur la bonté humaine, Ruwen Ogien, Le livre de poche, Prix Procope des Lumières, 2012.
Inspirations au quotidien
Et si on parlait santé mentale ?
Par expérience, nous savons aussi qu’un grand nombre de personnes connaissent à un moment ou un autre de l’année une période où plus rien n’a de sens, où chaque jour demande d’énormes efforts pour naviguer le long du fil de la vie, avec souvent le sentiment de le faire à contre-courant.
Le réconfort peut alors venir de ceux qui ont connu la souffrance extrême, et de leurs observations. Un changement de prisme apporte parfois des options jusqu’alors inconnues.
Le professeur de neurologie et de psychiatrie autrichien Victor E. Frankl, fondateur de la logothérapie, raconte dans Man’s search for meaning le quotidien dans le camp de concentration d’Auschwitz et son étude de la réponse humaine à cet égard.
Il écrit “We had to learn ourselves, and furthermore, we had to teach the despairing men, that it did not really matter what we expected from life, but rather what life expected from us. We needed to stop asking about the meaning of life, and instead to think of ourselves as those who were being questioned by life – daily and hourly.”
(Nous avons dû apprendre nous-mêmes, et plus encore, nous avons dû apprendre aux hommes désespérés, que ce n'était pas vraiment ce que nous attendions de la vie qui importait, mais plutôt ce que la vie attendait de nous. Nous devions cesser de nous interroger sur le sens de la vie, et nous considérer plutôt comme ceux que la vie interroge, chaque jour et chaque heure.)
Man’s search for meaning, Viktor E. Frankl, Éditions Rider, p 86, traduction Ilse Lasch
Chez ALM-formation, nous avons pour mission de soutenir les étudiants, les doctorants et les agents de l’enseignement supérieur et de la recherche dans leur parcours en leur présentant des formations sur de nombreux thèmes, en français comme en anglais.
Certains membres de l’équipe sont également secouristes en santé mentale de façon bénévole.
Nous sommes à l’écoute des stagiaires par le biais des commentaires et évaluations, et essayons toujours de répondre aux attentes en nous remettant sans cesse en question.
Notre propre questionnement chaque année est essentiellement : « Comment pouvons-nous faire encore mieux ? »
Ensemble, et dans le respect de chacun, nous souhaitons savourer l’année qui s’offre à nous, enrichis de nos lectures de l’été.
En bref, nous sommes heureux de retrouver nos stagiaires.
Envie d’aller plus loin ?